rp forum : Le grand départ

Hrp: Je poste ici les éléments que nous ne pourront pas jouer en rp mais qui sont super intéressant et important sur la chute du Pacte et le sort de vos personnages. N'hésitez pas à poster aussi.

Voyage vers le nouveau monde

J – 10 Heures

Une nuit froide et claire comme il est déjà passée beaucoup. Une nouvelle fois on appelle les commandantsà la tente principale. Une nouvelle fois les ordres tombent, alerte générale, départ immédiat dans 10 heures.
Julian Aubegarde se dirige promptement vers les tentes de son équipe. Un cri "Marcheurs, rassemblement !" et tout se met en mouvement.
Au campement de la Détermination c'est l'effervecence. Chacun sait ce qu'il doit faire, le mécanisme de guerre est prêt. Ceux qui restent, ceux qui partent chacun connaît son rôle et sa place. Les mécaniciens vérifient encore une fois les moteurs des zepplins, les soldats ramassent leurs paquetages. Armes, provisions, materiel.

"Et la tente ?
-Laisse c'est peut-être encore un entraînement."

C'est vrai, ce n'est pas la première alerte. Depuis plusieures semaines déjà on joue avec les nerfs des soldats. On fait des répétitions générales en journée ou de nuit. Chacun se met à sa plac prêt, puis on attend. On attend la fin de l'exercice ou on attend que la jungle s'endorme pour laisser passer les forces aériennes du Pacte. Au moins dans les zepplins les moteurs réchauffent les compartiments. Car au camps, on dort mal. Les canons qui tirent sans cesse, la fraicheur de la nuit, les cris des blessés et des officiers. Les insectes mordrems qui grattent et le sable qui s'insinue partout.
Finalement Julian est content d'être là dans cette soute bruyante. Tassé avec ses compagnons, ceux qui étaient là, qui ont répondu à l'appel il attend. Assis sur leurs sacs, les membres de La Dernière Marche n'ont pris que le strict minimum, de quoi tenir jusqu'à l'arrivé des renforts. Là où ils vont on n'en connaît rien mais de toute façon la place n'est pas suffisante pour que toutes leurs caisses tiennent. Dans cette soute il y a aussi d'autres Volontaires, regroupé par affinité ou par guilde.
Julian attend, la machoire crispée, ce soir peut-être qu'enfin depuis des mois ils feront un pas de plus vers la victoire.

Dans la soute, un bruit, une bousculade, quelqu'un joue des coudes pour atteindre le prêtre. Ce-dernier relève la tête abandonnant un instant la contemplation de sa hache.

"Monsieur Aubegarde, !"

Le séraphin doit avoir vingt deux ans tout au plus. Ils sont trois autres derrières, un homme et deux femmes qui ne sont guère plus vieux.

"Monsieur, puisqu'on y va ce soir. On voudrait une bénédicition des Six, on ne veut pas se sentir seul monsieur."

Le prêtre se flanque d'un sourire paternel sans se préocuper du charr armuré qui se moque deux places plus loin. Il prend sa bourse, la fouille et glisse discrétement quelques objets dans sa main.

"Allons dehors."

L'armure jaune du prêtre ne fait presque aucun bruit lorsque celui-ci franchi la salle pleine. De nouveaux occupants arrivent sans cesse et on est de plus en plus serré.

Sur le pont de bois c'est la cohue. D'en bas viennent encore caisses et individus, rapidement rangé à leurs places l'un et l'autre. Ingénieur humains, charrs et asura courent de canon en canon pour en vérifier l'état. Les membres d"équipages s'affairent et se préparent. En dehors de ceux qui ont déjà affronté Zaïthan et qui peuvent se permettre d'afficher l'air satisfait du vétéran pour les autres c'est le périple d'une vie qui commence. D'une vie qu'il éspère encore alors longue et prospère. Julian et les quatres séraphins trouvent une place un peu plus calme entre deux petits vaisseaux. Le vent se lève doucement et les premiers rayons de l'aurore pointent à l'horizon.

"Vous autres séraphins avez fait serment de protéger au nom des Six et de la Reine la Kryte. Aujourd'hui vous êtes le défenseurs de la Tyrie toute entière. Les Six j'en suis certains sont fiers de vous. Vous êtes ce matin leurs plus beaux enfants."

Le prêtre doit s'arrêter un instant puisqu'un aéronef les passe devant eux en vrombissant. Le groupe regarde autour de lui. Cette fois-ci et pour la première fois on largue les amarres et on remonte les chaines. C'est la grand départ qui commence. Le plancher du pont vibre lorsque le zepplin démarre à son tour. Le chef de guerre regarde les quatres jeunes gens devant lui en souriant. Enfin ils s'en vont à la guerre. Finit de repousser sans cesse la même invasion, l'heure de l'attaque est enfin venue.
Les yeux des séraphins brillent d'excitation, mais aussi de peur. Pour eux qui ont déjà survécut à beaucoup c'est aussi la fin d'une guerre qui approche, mais avec en son coeur la peur du danger et de la mort.

Tendant ses mains paumes vers le haut le noble demande "Joignez vos mains aux miennes."
Les guerriers s'exécutent. Aussitôt ils sentent une forte chaleur les irradier des mains du prêtre et réchauffer les leurs avant de se diffuser dans leurs coeurs. Alors celui-ci entamme le rituel et les porteurs de Dwayna reprennent en choeurs après lui.

"Nous sommes les disciples de la bonté, les protecteurs des plus faibles, les courageux devant le mal. Nous croyons dans l'enseignement des Six. Nous partageons ensemble le même voeux et portons les même paroles. Nous sommes frères et soeurs d'arme. Ce voeux que nous prenons ici réitérent notre serment. Même dans le noir, même à genoux nous serons toujours fort, car nous ne serons jamais seul. Nous sommes les défenseurs de la Tyrie et pour et part les Six nous resterons unis."

Les zepplins les uns après les autres, essaim d'abeille en mouvement, prêt à défendre la ruche qu'ils avaient patiemment batie, prirent la route du soleil levant pour affronter celui qui se dressait entre eux et leur foyer.

...

Les ordres volent, les gens se pressent et le monde s'emplit d'agitation. Keilh a toujours détesté les préparatifs avant les batailles et cette fois encore il n'a qu'une envie, que l'attente finisse. Julian est partit prier avec quelques soldats et l'envouteur a décidé de les laisser tranquille. Il fait claquer sa langue dans sa bouche, frappe dans une pierre, lisse sa tunique de combat maintes fois reprisée, pense à celle qui la lui a offerte, se demande si elle viendra pour l'assaut et cherche finalement un endroit ou il serait utile. Il fini par trouver un groupe de Veilleur entrain de charger des caisses et il décide d'aller les aider.

Toutefois occuper ses mains ne lui vide pas l'esprit et il ne cesse de penser à ce qui les attends. Pour beaucoup Mordremoth n'est pas très loin et la bataille qui va commencer sera la dernière de ce front. Keilh, lui, se souvient que plus l'on s'approche d'un Dragon, plus ses serviteurs se montrent puissants. Alors il se demande si leur ennemi est vraiment si proche des contrées, ou s'il y aura encore de nombreuses batailles à livrer avant de pouvoir l'atteindre. Dans tous les cas il n'y aura pas de retour en arrière et ils seront bien moins nombreux à rentrer. Alors l'envouteur se demande s'il a terminé tout ce qu'il a commencé. S'il a pensé a envoyer la dernière lettre qu'il a écrit pour sa famille, si les récoltes seront suffisantes pour la prochaine saison et s'il n'a pas oublié de se montrer un peu sympathique avec Julian.

Une fois les caisses chargés, il échange deux ou trois mots avec les Veilleurs. Il ne les connait pas, mais il les considère d'ors et déjà comme des frères d'armes. Peut être se croiseront ils sur le champ de bataille ou dans l'Outremonde. Il se prend même a rêver de leur payer une chope au Promontoire un jour, après. Puis il se rappel des récits sur la chute de Zaithan et le futur ne semble plus avoir d'après. Alors il laisse courir une main dans ses cheveux poussiéreux, pose la main sur les poignées de ses armes, et retourne à sa position attendre Julian.

Qu'importe de quoi demain sera fait, ils sont venu ici pour vaincre ou pour mourir et l'heure est venu d'en finir.