Culture des Sylvaris

Les races ont également leur propre histoire, caractère, croyances... Je me permet déjà de poster sur les Sylvaris, la race la moins répandue puisqu'elle est toute neuve. A lire absolument si vous allez jouer un Sylvaris, sinon ça reste fortement recommandé, au moins dans les grandes lignes. (Oui c'est un peu long, mais néamoins très intéressant... Bonne lecture! )







Une interview très intéressante traduite par Fureur et faite par Wartower.de de Ree Soesbee, Game Designer de l'équipe d'ArenaNet, qui nous parle des Sylvaris.

Bonne Lecture.

Auren.

Citation:


► Elli : Bonjour et bienvenue dans cette émission, Ree !

► Ree : Bonjour bonjour, et merci pour votre invitation !

► Elli : Je suis super contente que vous soyez avec nous. Ree, aujourd’hui, nous allons faire un peu de jardinage, c’est ça ?

► Ree : Oui, c’est à peu près ça.

► Elli : Nous voulons parler des Sylvaris. Il s’agit vraiment d’une nouvelle race pour nous tous. Comment sont-ils arrivés en Tyrie ?
► Ree : Les Sylvaris sont assez énigmatiques. Leur principale ville est construite autour d’un grand arbre auquel ils doivent leur naissance, et ils ont commencé à s’éveiller 25ans avant le début officiel de Guild Wars 2. Et à part ça, on ne sait pas grand chose sur leur véritable origine. On peut savoir où l’arbre a été planté – on pouvait déjà le voir grandir sur Eye Of The North – mais la provenance de la graine et pourquoi l’arbre à de telles propriétés, tout cela reste un mystère.

► Elli : Donc, quel type d’arbre avons-nous là ? Est-il si spécial ?
► Ree : Il est absolument unique. Aucun autre arbre de ce genre n’a pu être observé en Tyrie : il n’est pas seulement sensible, il est conscient, il est éveillé, il est vivant. Les Sylvaris peuvent aller parler avec lui. Il a un esprit qui se manifeste et interagit avec ses enfants, leur donnant conseils et courage quand ils ont des problèmes.

► Elli : Les Sylvaris, sont-ils des plantes ou simplement formés de plantes ?
► Ree : Ce sont des plantes, vraiment. Si vous voulez prendre un Sylvari et mener des expériences sur lui, c’est d’ailleurs ce qu’ont fait les Asuras – ces horribles petites choses, ils ont de la sève à la place du sang, ils ont du bois bien solide là où nous avons des os : ce sont des plantes qui s’amusent à imiter les hommes. Comme si elles nous avaient regardées, analysées et comprises notre fonctionnement pour essayer de l’imiter sous forme végétale.


En bonus, petite vidéo de création d'un Sylvari !

► Elli : Que mangent-ils alors, si ce sont des plantes ?
► Ree : Ils peuvent manger à peu près tout, d’autres plantes, de la salade, de la viande même s’ils le veulent. Ils ont eu aussi un système digestif dans leur corps, qui décompose les matériaux tout comme le ferait un homme, pour en faire de l’énergie afin de faire fonctionner le corps.

► Elli : Que pouvez-vous nous dire à propos de la société Sylvari ? Est-ce qu’on n’a la génération des premiers-nés, puis une deuxième, une troisième de façon cyclique, ou naissent-ils de la même façon que nous ?
► Ree : Comment tout cela marche vous voulez dire ?

► Elli : Oui, c’est une bonne question je pense.

► Ree : Donc tout a commencé il y a 25ans avec les premières fleurs de ce grand arbre qui ont donné les premiers-nés. Il y en avait très peu, ils étaient 12. Et ces premiers-nés furent les seuls Sylvaris de Tyrie pour quelques années, jusqu’à ce que la deuxième génération arrive à maturité. Et doucement, depuis la première naissance, les fleurs grandissent jusqu’au moment présent où les joueurs vont créer leur Sylvari. Entre temps, les premiers-nés ont pu décider de rester auprès de l’Arbre, d’autres ont préféré voyager, certains ont visité la Tyrie et sont revenus…Ils ont vécu leur propre aventure. Et quand la deuxième génération a vu le jour, leurs ainés leur ont raconté leurs histoires, qu’ils pouvaient déjà connaître grâce au Rêve que l’Arbre insuffle. Il récolte les souvenirs de chacun et les implémente dans le Rêve : les Sylvaris arrivent ainsi avec en tête des expériences précises et une première approche du monde. Un nouveau-né sait ce qu’est une épée, il sait comment l’utiliser, même s’il n’en a jamais vu de ses propres yeux. Ce serait comme de voir des images de poulet dans un magazine avec une description précise du goût, mais n’y avoir jamais touché de soi-même. Ils comprennent ce que c’est, mais ils ne le connaissent pas vraiment. Et de cette façon, avec les générations qui continuaient à éclore, les Sylvaris ont commencé à donner les rênes aux premiers-nés, car ce sont les plus sages, ce sont ceux qui en ont vu le plus sur le monde. Et les plus jeunes sont ceux qui partent à l’aventure pour éprouver tout ce qu’ils ont vu dans le Rêve, et pour apporter leur savoir aux générations futures. L’Arbre s’occupera de donner les bases de la culture Sylvari, et beaucoup restent autour de lui pour y vivre paisiblement.

► Elli : Cette société, sur quelles bases ou quels principes vit-elle ?
► Ree : Il y a bien bien longtemps, bien avant que les Sylvaris viennent au monde, l’Arbre a été planté par un Homme. Un Homme et un Centaure. Le Centaure s’appelait Ventari. Ventari était un pacifiste, un esprit pure, qui voulait voir le monde s’épanouir loin de la haine et de la guerre. Et il vivait avec des Hommes, autour de cet Arbre dans un petit campement. Quand il en vint à mourir, il écrivit quelques principes sur une grande plaque de marbre blanc, qu’il déposa entre les racines de l’Arbre sans savoir qu’un jour il en naitrait des êtres vivants. Mais il avait déjà compris que l’Arbre était spécial, et qu’en laissant là sa plaque, les racines en prendraient soin. L’Arbre fit encore mieux que ça : il lut ces principes, les appris, les enseigna à ses enfants par le biais du Rêve. De cette façon, les Sylvaris viennent tous au monde avec ces quelques mots en tête, les portant comme un code moral.

► Elli : Et aujourd’hui, les Sylvaris ont-ils toujours un lien avec les Centaures ?
► Ree : Ils les voyaient un peu comme une race-mentor, mais les Centaures ont beaucoup changé depuis Ventari. Déjà à son époque, Ventari était un être à part. Donc maintenant, les Centaures sont plus perçus comme une race capable de sensibilité, qui pourrait être noble, mais ils ont choisi un mode de vie plus primitif, plus féroce. C’est très triste.



► Elli : Est-ce que l’Arbre Clair, en tant qu’arbre dont les racines s’enfoncent dans la terre, est connecté avec le reste du monde ? Je veux dire, a-t-il conscience que tout a changé avec le réveil des dragons ?
► Ree : Oui, probablement car il est concrètement lié à la terre, donc quelque chose dans son esprit a conscience de cela. L’Arbre a même le sens de ce qu’est la Tyrie, et que ce monde est souffrant, et même qu’il a besoin d’aide. Les Sylvaris reçoivent un genre d’appel, qu’on appelle la chasse sauvage, même si tous ne le comprennent pas. Un Sylvari qui a une chasse sauvage et la réussit n’en reçoit pas nécessairement une autre. Tout dépend de ce que ressent l’Arbre : s’il voit qu’un Dragon s’acharne sur un endroit en particulier, il y enverra de ses enfants. Il contactera ainsi les Sylvaris qui sont proches de cette menace, ou ceux qui sont particulièrement compétent face à un tel danger, et ceux-ci ressentiront l’appel d’aller vers le Nord par exemple, d’aller vers l’endroit où l’on a besoin d’eux. Cet appel, cette quête, vient par l’inconscient et est véhiculé par le Rêve. Tout vient de l’Arbre, qui a conscience de ce qu’est la Tyrie, qui a conscience qu’il faut agir pour sauver le monde des Dragons.

► Elli : De ce coup-là, peut-être que l’Arbre a ressenti l’urgence d’amener une nouvelle vie en Tyrie et a donné naissance aux Sylvaris uniquement dans ce but ?
► Ree : C’est entièrement possible oui. C’est d’ailleurs une des grandes théories, appuyée par le Prieuré de Durmand.

► Elli : Pouvez-vous nous expliquer rapidement ce qu’est le Prieuré ?
► Ree : Le Prieuré de Durmand est un groupe d’érudits connu à travers la Tyrie, qui étudie et cherche des solutions contre la menace des Dragons.

► Elli : Merci ! Retournons au Rêve. J’imagine qu’il n’est pas seulement rempli de souvenirs agréables ?
► Ree : En effet, il y a aussi de mauvais souvenirs. Il y a un groupe de Sylvaris, une sorte de faction au sein de la race, qui affirme que les tablettes de Ventari ne sont pas naturelles, qu’elles ont été imposées à l’Arbre et aux Sylvaris. Ils pensent ainsi que les vrais Sylvaris ne devraient pas être influencé dès la naissance par ces tablettes, parce qu’elles ne viennent pas de l’Arbre lui-même. Du coup, ils rejettent tous ces codes et agissent de leur propre-chef, essayant d’être aussi cruels et vicieux que possible, car ce qu’enseigne l’Arbre provient de la mémoire de tous les Sylvaris vivants dans le monde. Et les souvenirs qui sont choisis pour être enseignés en priorité dans le Rêve sont ceux qui sont les plus forts et les plus intenses. Donc si j’étais un des membres de cette faction – on les appelle la Cour des Cauchemars – j’irai commettre quelques atrocités qui marqueront et blesseront les gens. Ces sentiments et ces souvenirs remonteront jusqu’à l’Arbre et il est possible qu’un nouveau-né voit plus ceci que les tablettes. Ainsi, petit à petit, je change le Rêve en Cauchemar, en quelque chose de complètement dissocier des tablettes. Et du point de vue de la Cour des Cauchemars, je libère mes frères de ces principes.

► Elli : C’est un genre émancipation.

► Ree : Oui, une émancipation assez violente.

► Elli : Si je comprends bien, il y a encore une connexion entre les Sylvaris et l’Arbre même après leur naissance ?
► Ree : Oui, quand vous êtes endormi, avant de naître, vous vivez dans le Rêve. C’est comme un monde à part et il me semble même que le tutoriel Sylvari prend place dans ce Rêve avant la vraie naissance de votre personnage. Ensuite, quand vous sortez du tutoriel et que vous naissez dans le vrai monde, la connexion avec l’Arbre n’est plus aussi forte, elle ressemble plus à une grande empathie : l’Arbre peut vous envoyez des sentiments, comme l’appel à la chasse sauvage. Mais il n’y a plus de connexion mentale, pas de télépathie ou de choses comme ça. Il ne s’agit plus que d’une empathie entre l’Arbre et son fils, qui permet de véhiculer les volontés de l’Arbre et de la race entière.

► Elli : Est-ce que les Sylvaris sont connectés les uns aux autres ?
► Ree : Très subtil, très très subtil. Ca ressemble plus à une impression de déjà-vu, notamment quand vous avez rêvé à travers les générations ainées. Un Sylvari qui vient de voir le jour reconnaitra peut-être un Sylvari qu’il a vu dans le Rêve, puisque quelque chose s’est passé dans le passé de cet être que l’Arbre a trouvé bon de mettre dans le Rêve.

► Elli : Donc, vous avez dit un peu plus tôt que les premiers-nés étaient nés il y a quelques années…
► Ree : … 25 ans oui…

► Elli :… Oui, est ce que les Sylvaris ont établi une société avec une organisation et des institutions ?
► Ree : Ca a vraiment commencé avec la deuxième génération, puisque jusqu’à leur naissance les premiers-nés ne se doutaient même pas qu’il y allait y avoir d’autres Sylvaris. Normal, vu qu’à leur connaissance ils étaient les seuls Sylvaris que la Tyrie ait porté. Et l’Arbre n’avait pas fleuri de nouveau. Mais avec les seconds-nés et les floraisons de plus en plus rapides, ils ont commencé à bâtir une société. Ils devaient l’ordonner d’une certaine façon, surtout avec les naissances de plus en plus rapides. Ils ont donc divisé tout ça en fonction des cycles du soleil, car il influence grandement la personnalité de chacun. Certains naissent au lever, d’autres en pleine journée, au coucher ou même la nuit. Chaque premier-né était aussi issu de ce cycle, et les nouveaux nés sont donc pris en charge par un système de tutelle par le premier-né né au même moment de la journée qu’eux.




► Elli : Comment vivent les Sylvaris ? Dans des maisons ou… Ils sont juste là comme ça ? =)
► Ree : Non =). Ils peuvent construire des maisons en utilisant les plantes, ils modèlent les plantes, ils modèlent la nature qui les entoure. Ils vivent beaucoup plus en harmonie avec la nature que les autres races. Ils préfèrent prendre un arbre et le transformer en maison plutôt que de construire un toit avec de la pierre. Ils préfèrent trouver leur nourriture à l’extérieur, à cueillant directement dans les arbres en pleine forêt plutôt que de tout faire pousser dans un jardin. On peut dire qu’ils ont un jardin, puisqu’ils considèrent le monde comme leur propre jardin, et ils vivent juste dans une sorte d’équilibre qui les contentent largement.

► Elli : De ce fait, ont-ils un accès privilégié aux esprits Norn ?
► Ree : Non, non, les esprits des Norns ne font pas partie de tout ça. Les esprits Norns sont plus des entités à part, des symboles, c’est assez dur à expliquer en vérité. Ce sont plus des totems : l’esprit du Loup représente tous les loups. Les Sylvaris sont un peu plus… Je dirais primitifs ou basiques par rapport à ça. Ils voient le monde comme un seul esprit, toute la Tyrie, toutes les âmes, les esprits, tout ce qui vit ne fait qu’un. Il ne leur viendrait pas à l’idée de séparer cette belle unité avec des « Ici c’est le Loup, ça c’est l’Ourse »… Ils voient plus tout en un.

► Elli : Comment fonctionnent les relations entre Sylvaris ?
► Ree : Les Sylvaris croient beaucoup au concept d’amour. Les émotions, l’empathie avec l’Arbre… Même s’ils sont créés par l’Arbre, il y a une notion de genre mâle et femelle, qui est surtout basé sur les choix qu’ils font dans le Rêve, ou sur ce que l’Arbre choisit de leur montrer. Et après être venus au monde, ils ne se reproduisent pas comme le feraient des humains, ils ne voient pas les choses de cette façon, ils voient plus l’esprit dans le corps, quel que soit le genre de l’autre, et ils tombent très facilement amoureux les uns des autres, même avec les autres races, car tous ont un esprit. Ils n’ont pas besoin de faire l’amour avec l’autre, ils n’ont pas besoin de… Ce n’est pas un système bipolaire, tout y est basé sur l’esprit. Les Sylvaris peuvent tomber amoureux de ceux qui les inspirent, et pour eux c’est la plus grande qualité dans l’amour. Et ils essayent de véhiculer cette vision à travers le monde.

► Elli : Quel beau concept, j’espère que tout le monde en prendra de la graine !
► Ree : Nous avons des quêtes dans le jeu dans lesquelles les Sylvaris sont amoureux d’autres Sylvaris et ils ignorant beaucoup la barrière du genre. Nous n’avons pas essayé de mettre en avant le fait qu’une femelle est amoureuse d’une femelle ou qu’un mâle est amoureux d’un mâle, ou qu’un mâle aime une femelle. Nous mettons plus en avant le côté « Mon amour est en danger, s’il vous plait aidez-moi ! ». Mais nulle part dans la quête le sexe des protagonistes n’est mentionné, puisqu’on s’en fiche ! Ce qui importe, c’est que la personne dont il est amoureux a besoin d’aide.

► Elli : Exactement. Et à propos du feu ? Est-ce que les Sylvaris en ont une peur naturelle ?
► Ree : Non pas vraiment, pas plus que les humains. Tu mets ta main dans le feu, ça fait mal. Ils ne brulent pas plus vite que d’autres individus, enfin… Ils sont fait de bois et de sève, mais le bois vert ne brule pas plus facilement que la chair. Ils n’ont pas de grande peur du feu, ils prennent juste autant de précautions que les autres.

► Elli : Ça marche ! Donc les Sylvaris sont une race très curieuse, n’est-ce pas ?
► Ree : C’est ça ! Et plus ils apprennent, mieux ils se sentient. Si je vais à un endroit où personne n’est allé avant, mes souvenirs vont retourner au Rêve et les prochaines générations auront peut-être envie de suivre mes pas.

► Elli : Donc comment cela s’organise pour partager le savoir avec les autres Sylvaris ? En dehors du Rêve ?
► Ree : Il y a deux façons. On ne peut pas s’arrêter au Rêve. Le Rêve n’est pas aussi fiable que la réalité. Si je voyage et en apprend beaucoup sur le maniement de l’épée, ça ne veut pas dire que les prochains Sylvaris à voir le jour sauront se servir d’une épée. Il y a une distinction entre ce que les Sylvaris voient chacun de leur côté dans le Rêve. Donc une fois nés, le Premier-né rassemble tous ceux de son cycle, et les amène auprès de sages, de tuteurs, qui vont leur donner une approche concrète du monde. Mais la race Sylvari n’a que 25ans, donc leur sens de l’Histoire est un peu bancal. Ils savent que les Charrs et les Humains ont été en guerre pendant longtemps. Mais il est difficile de comprendre la notion de « longtemps » quand sa race n’a que 25ans. Certains ont essayé de leur expliquer que la guerre a duré quelque chose comme 250ans, en leur disant « C’est long, non ? C’est plus long que 25 ». Donc ils comprennent concrètement le monde, mais n’ont pas de notion concrète à propos de tout ça. C’est très intéressant. On ne voulait pas donner aux Sylvaris une apparence enfantine, on ne voulait pas les faire trop naïfs, un peu comme des bébés allant à l’avant du danger. Ils sont forts et savent être sérieux. Ils n’ont juste toujours l’expérience des choses qu’ils savent.

► Elli : Ce sont des bleus en fait.

► Ree : Des bleus, on pourrait dire ça oui.

► Elli : Et les Charrs… Est-ce que ce ne sont pas des ennemis naturels pour les Sylvaris ?
► Ree : Tout d’abord, ils sont géographiquement assez loin. Si on regarde la carte de la Tyrie, ils sont à l’autre bout. Presque, parce que Rata Sum doit être encore plus loin. Donc, le temps qu’ils se rencontrent, les Sylvaris avaient déjà connu un peu le monde et surtout été abusé par les Asuras. Les Charrs respectent l’attitude des Sylvaris par rapport au combat et à l’exploration, car ils sont prêt à combattre les sbires des Dragons, peu importe le prix. Et les Charrs voient ça comme une vraie marque de bravoure. Ils font les choses de façon très expérimentale, ils sont curieux, veulent comprendre comment fonctionnent les choses, et ce rapport au monde va très bien avec celui des Charrs, qui détruisent pour reconstruire et comprendre. Les Sylvaris sont un peu plus pacifistes que les Charrs, nous sommes d’accord, et il y a des choses où ils ne peuvent pas s’entendre, comme le fait que les Charrs creusent et minent le monde, ce qui horrifie les Sylvaris. Mais c’est ce qui fait que les individus sont différents, c’est ce qui fait que les deux races sont très différentes l’une de l’autre.




► Elli : Y’a-t-il une aspiration des Sylvaris à choisir une classe plutôt qu’une autre ? Tel que rodeur ?
► Ree : Oui, bien sûr ! Les Sylvaris aiment tout ce qui touché à la magie. Mais ils aiment aussi les classes qui peuvent utiliser la magie dans des combats plus physiques, tout ce qui a un lien direct ou non avec la magie. Ce que je veux dire, prenons l’exemple d’un guerrier, c’est qu’il va avoir comme but de défendre l’Arbre, de défendre les racines magiques de l’Arbre. On voit néanmoins peu d’ingénieur Sylvaris. Pour des raisons évidentes, même s’ils sont curieux. Les nécromants sont aussi peu communs, mais les nécromants Sylvaris voient la mort comme une étape de la vie. Nous vivons et nous mourrons, et quand nous mourrons, quand une plante meurt, son corps retourne à la terre et nourrit ses congénères. Ce n’est pas une mauvaise chose, ce n’est pas une chose ténébreuse ou maléfique, c’est seulement le court de la nature.

► Elli : Commencent-ils à écrire leur propre histoire, ou quelque chose comme ça ? Pour garder la connaissance qu’ils ont ?
► Ree : Les Sylvaris ? Ils ont des parchemins, ils ont des écrits. Ils vont dans des endroits tels que l’Arche du Lion ou le Prieuré de Durmand pour apprendre encore et encore. Ils sont vraiment très curieux. S’ils ne comprennent pas quelque chose, ils vont tout faire pour trouver comment ça marche, et certains restent aux racines de l’Arbre pour enseigner ces choses plus compliquées aux autres. Ce sont surtout des Sylvaris qui en ont marre de voyager. On voyage, on voit de nouveaux horizons puis on veut rentrer chez soi. C’est à ce moment-là qu’ils transmettent ce qu’ils ont vu aux plus jeunes.


► Elli : Comment voient-ils l’Arbre ? Est-ce que c’est comme une mère pour eux, ou plus un genre de dieu ?
► Ree : Oh non, pas un dieu. Ils l’appellent l’Arbre Mère. C’est leur mère. Ils ne sacralisent pas l’Arbre, ils ne le servent comme les Humains servent Mélandru ou Dwayna. Il fait partie de leur peuple, ils peuvent aller dans une sorte de chambre du conseil pour lui adresser directement la parole s’ils ont de gros problèmes. Personne ne le prend à la légère, mais il est tout à fait possible d’interagir avec l’Arbre.

► Elli : Oh, ça c’est intéressant ! L’Arbre leur parle vraiment, et il y a une interaction ?
► Ree : Oui oui ! Il peut prendre une apparence, une apparence Sylvari. On a encore du mal à le représenter du côté du département artistique, mais il est charmant. Il semble un peu vaporeux, un peu transparent. Mais c’est clairement un Sylvaris, qui parle et qui marche, en restant cloîtré néanmoins dans sa petite chambre à la base de son tronc.

► Elli : Comment réagissent les Sylvaris face à des societies comme celle des Charrs, où il y a beaucoup de hiérarchies ?
► Ree : Oh, ils se posent beaucoup de questions ! Comment est-ce que ça marche, à quoi ça sert, qu’est-ce qu’il se passe quand il y a ça, comment c’est ? Les Sylvaris peuvent être un peu lourd quand ils découvrent quelque chose de nouveau, puisqu’ils veulent tout savoir à son propos.

► Elli : Surement parce qu’ils n’ont pas beaucoup de hiérarchies dans leur société n’est-ce pas ?
► Ree : Non, pas vraiment. Ils se respectent les uns les autres, surtout les Premiers-nés, car ils sont venus les premiers et ont vu le plus de choses. Mais à part ça, c’est plus sur qui en sait le plus. Si un groupe de Sylvaris va quelque part, celui qui y est déjà aller prendra les rênes, si on change de destination, un autre prendra le relais. C’est un système très égalitaire dans le fond.

► Elli : Mais les Premiers-nés restent quand même des leaders naturels ?
► Ree : Oui, c’est ça. Ils ont passé beaucoup de temps avec l’Arbre, puisqu’ils ont été pendant longtemps seuls avec lui. Donc ils le comprennent mieux, ils en sont plus proches. Quand on nait Sylvari aujourd’hui, on n’a aucune chance de voir autant l’Arbre qu’ils ont pu le voir. Il est très occupé. Mais quand ils n’étaient qu’une douzaine, ils pouvaient lui parler tous les jours, ce qui les rend forcément plus proche.




► Elli : Est-ce qu’ils aiment travailler en équipe ?
► Ree : Oui. Les Sylvaris ont un groupe appelé les Gardiens. Ce sont un peu les Séraphins du Promontoire Divin. Ils restent près de l’Arbre, dans les terres Sylvaris et les défendent. Et ils sont vraiment meilleurs en équipe. Ils aiment s’appuyer l’un sur l’autre, ils aiment apprendre des forces de l’autre et s’en inspirer, ils aiment la tactique, beaucoup plus que de faire cavalier seul. Un Sylvari qui reçoit un appel de l’Arbre, c’est différent, puisqu’il doit aller quelque part faire quelque chose. Et à ce moment-là, il doit souvent compter sur lui-même, et ce n’est pas souvent que les appels touchent plus d’un Sylvari pour la même mission vu qu’ils ne sont pas nombreux. Mais ils préfèrent largement être avec leurs semblables. C’est pourquoi, quand un Sylvari part seul à l’aventure, il rejoint rapidement des groupes où il y a d’autres races. Puisqu’ils aiment le côté social. Ils aiment apprendre, ils aiment essayer des choses et c’est toujours mieux d’avoir quelqu’un pour répondre à vos questions, ou à qui parler ou avec qui échanger.

► Elli : Les Sylvaris ne peuvent pas se reproduire, c’est bien ça ?
► Ree : Non, non, ils ne peuvent pas. Le seul moyen de donner la vie, c’est l’Arbre. L’Arbre donne la vie.

► Elli : De ce coup-là, comment réagissent-ils en voyant des familles chez les autres races ?
► Ree : Ils sont tellement curieux ! Les familles et les enfants. Les enfants sont juste quelque chose de fascinant pour eux ! Ils sont petits et ils sont… Les Sylvaris ne grandissent pas, ils sortent tout fait de l’Arbre. Donc c’est amusant pour eux de voir des mini-hommes, qui ne connaissent pas grand-chose et ne pense pas de la même façon. Ils sont très protecteurs avec eux, puisqu’ils n’en ont pas. Ils comprennent bien que l’enfant est plus petit et plus faible et incapable de prendre soin de lui tout seul. Et c’est assez étrange, puisqu’aucun Sylvari n’a jamais eu d’enfant, et tout ça vient instinctivement. Et en même temps, ça doit être assez flippant pour les enfants, non ? Donc c’est comme ça qu’ils voient les choses. Ils comprennent les familles, vu qu’ils comprennent le système de groupe et de société, et aussi parce qu’ils tombent amoureux. Deux Sylvaris qui tombent amoureux vont vivre sous le même toit et rester ensemble. Mais pour les enfants, ils sont juste estomaqués !

► Elli : Que pensent les Sylvaris des Dieux, ceux des Humains par exemple ?
► Ree : Ils sont assez sceptiques. Ils n’ont jamais rencontré de dieux. Ils n’ont jamais pu leur poser de question. Quand je pose une question à deux prêtres du même dieu ils ne répondent pas forcément la même chose… Les Sylvaris ne savent pas trop quoi penser. Ils n’ont pas choisi de religion. On peut dire qu’ils sont agnostiques.

► Elli : Y’a-t-il un porte-parole ou quelqu’un qui parle au nom des Sylvaris ? Comme quand la reine Jennah par exemple veut signer un traité avec les Sylvaris pour combattre les dragons ou quelque chose comme ça, y’a-t-il quelqu’un à qui elle doit s’adresser ?
► Ree : Oui ! Si vous allez au Promontoire Divin, je crois que ça vaut aussi pour la Citadelle Noire, il y a un ambassadeur Sylvari choisi par l’Arbre. L’Arbre peut les appeler à lui puis les renvoyer chez quelqu’un pour devenir ambassadeur.

► Elli : Et que se passe-t-il alors ? Est-ce que l’ambassadeur revient avec les propositions et toute la société prend la décision ?
► Ree : Non, c’est l’Arbre qui prend la décision finale, mais il essaye de rassembler le plus possible de Premier-né ou de gens qu’il considère comme des spécialistes. Comme pour le traité de l’Avant-garde d’Ebon. C’est un traité entre Charrs et Humains. Ils essayent de ramener la paix entre leurs deux races. L’ambassadeur Sylvari observe tout ça et envoie une lettre jusqu’à l’Arbre ou aux Premiers-nés, en leur expliquant la situation. Et l’Arbre va rassembler les plus sages autour de lui et écouter leurs conseils. Mais il va aussi aller dans la Rêve, car il est un des seuls à avoir accès librement à tous ces souvenirs, et il va regarder tout ce qui a été ajouté dans la Rêve à propos des Charrs, à propos du traité. Et avec tout ça, et avec les conseils de son conseil, l’Arbre va donner ses recommandations à son ambassadeur.


► Elli : La Cour des Cauchemars, est-ce un groupe influent ?
► Ree : Oh oui ! La Cour des Cauchemars grandit un peu plus chaque année au même rythme que la population de Sylvaris, mais aussi grâce aux cauchemars qu’ils introduisent de plus en plus dans le Rêve. Leur but final est de reprendre l’Arbre tout entier. Quand l’Arbre abandonnera les tablettes, alors le Rêve deviendra entièrement Cauchemar et ils auront gagné. Et ils y travaillent. Ils ont une vraie structure et une hiérarchie. Ils sont beaucoup plus individualistes, vu qu’ils n’ont pas le Rêve, juste le Cauchemar, ils n’ont pas de connexion entre eux, ni toutes les informations qui lui sont relatives. Ils doivent donc être plus structurés. Ils doivent être capables de se dire que tel ou tel individu est responsable et que l’on doit l’écouter, puisqu’ils ne peuvent pas se reposer sur la sagesse de l’Arbre comme le font les autres Sylvaris.

► Elli : Donc quelque chose a coupé la connexion entre l’Arbre et la Cour des Cauchemars ?
► Ree : C’est ça. Et selon la Cour des Cauchemars, c’est parce qu’ils font les choses de la bonne façon et que l’Arbre a eu un « lavage de cerveau ».

► Elli : Et cette Cour des Cauchemars, est-ce un groupe secret, ou est-elle ouverte ?
► Ree : Oh, ils ne se cachent pas, mais ils sont détestés. Ils ne marchent pas ouvertement dans la cité Sylvari. De toute façon, on ne peut pas vraiment dire si quelqu’un appartient à la Cour des Cauchemars en le regardant. Ils sont comme les autres Sylvaris. Ils se rencontrent secrètement dans les bois, et certains essayent de se mêler aux « Rêveurs » pour leur prêcher leur croyance, avant de retourner se fondre dans la foule. Ils ont des villages dans les zones où ils vivent, où ils se regroupent, avec des vigiles et toutes ces choses-là. C’est là qu’ils font leur plan pour répandre la haine et l’horreur.

► Elli : Mais, est-ce qu’ils ont le même but que les autres, c’est-à-dire combattre les Dragons ?
► Ree : Oui et non. Ils pensent que le fait de combattre les Dragons ne fait pas partie des tablettes. Elles ne disent rien sur les Dragons. Donc ils sont d’accord, les Dragons sont mauvais, mais leur objectif principal reste de « libérer » les Sylvaris. Comment peut-on combattre des Dragons alors que nous sommes esclaves de tablettes ? On ne peut pas se défaire des tablettes, elles ont capturés le Rêve. Les Dragons sont donc là en arrière-plan.

► Elli : Je vois, donc ils ne ressentent pas l’urgence de combattre les Dragons pour le moment ?[/color][/size][/b]

► Ree : Si la Cour des Cauchemars trouve des mort-vivants sur la plage, ils les combattront. Mais le but premier est l’Arbre et son Rêve.

► Elli : Comment voient-ils les autres races ? Essayent-ils de s’unir avec d’autres comme les fils de Svanir, ou ce genre de choses ?
► Ree : Non, pas vraiment. Ils ne le feraient sûrement pas avec les fils de Svanir vu que ces derniers adorent un Dragon et que la Cour des Cauchemars est idéologiquement contre ceux-ci. Ils n’aiment pas du tout les Asuras puisqu’ils se souviennent que les Asuras les ont malmenés à la naissance des Premiers-nés, et ils ont un vrai désir de vengeance. De toute façon, ce désir est pour eux positifs : c’est une sensation assez sombre, qui va nourrir leur cauchemar. Pour les autres races, quand ils se battent contre eux, le plaisir est moindre. Quand ils font d’horribles choses à des Sylvaris, ils nourrissent le Cauchemar avec leur joie vicieuse, et affaiblissent le Rêve avec la peur des autres. Quand ils s’en prennent à un humain par exemple, le plaisir est divisé par deux. Donc ils ne s’intéressent pas plus que ça aux autres races, ils sont vraiment vraiment concentrés sur l’Arbre. Une fois l’Arbre libéré, on s’occupera du reste du monde.

► Elli : Comment l’Arbre réagit-il à ce traitement ?

► Ree : Il est triste, très triste.

► Elli : Mais il ne forme pas une armée, ou d’autres choses du type ?

► Ree : L’Arbre a ses gardiens et les gardiens protègent ses raciness, là où les Sylvaris vivent. Il essaye de les arrêter à ses frontières, mais il ne trouve pas de réel moyen de les stopper, donc la tristesse est tout ce qui lui reste.

► Elli : Est-ce que les autres races peuvent parler à l’Arbre ?

► Ree : Oui, ils peuvent aller dans la Chambre où l’Arbre se manifestera, qu’ils peuvent voir et avec qui ils peuvent parler.

► Elli : Chose qui n’arrivera pas souvent j’imagine.

► Ree : Ca n’arrivera pas souvent, mais ça peut arriver. Vous pourrez essayer en jeu.

► Elli : C’est cool ! J’ai hâte de voir !

► Ree : Je ne peux pas promettre que l’Arbre se manifestera quand vous irez le voir, mais s’il le fait…

► Elli : … Alors on pourra lui parler. Et les Sylvaris permettront ça ?

► Ree : A peu près aussi souvent que les Humains vous laisseront voir la reine Jenna.

► Elli : Ce qui n’est pas très souvent j’imagine. Donc, est-ce que les Sylvaris ont maintenant l’impression qu’ils doivent former une armée ? C’est-à-dire, s’organiser, vous avez parlé des Gardiens… Enfin, il y a une certaine organisation militaire. Y’a-t-il une tendance à faire cela pour combattre toutes ces menaces sur le monde ?
► Ree : Les Sylvaris sont encore une race assez peu nombreuse, ils n’ont pas la taille des légions Charr. Ils sentent qu’ils doivent lever une armée et combattre les mort-vivants au-delà de la jungle Maguuma dans laquelle ils vivent. Les Gardiens le font dans leurs frontières. Chaque Sylvari ressent de plus en plus l’appel à participer, pas forcément à combattre, mais aussi à devenir forgeron, à aider leur race. Tous les Sylvaris ont ce sens que les Dragons sont méchants et que leurs sbires doivent être détruits. Certains appels vous mèneront… Sans trop en dire, un Sylvari ira sur le territoire d’un Dragon. Mais plutôt que de lever une armée Sylvari, l’Arbre va préférer les envoyer au secours des autres races. Par exemple, on voit des Sylvaris mener des groupes d’Hylek pour qu’ils libèrent leur peuple de l’influence des Dragons ou d’autres aider des Quaggans à sortir de leurs pièges. Il n’y a juste pas assez de Sylvaris pour se lancer à l’assaut d’Orr. Ils ne sont pas assez et ils n’ont pas assez d’information, ils n’ont pas assez de savoir là-dessus. Cela reviendrait à se fracasser contre une muraille infranchissable. Le savoir des Charrs en matière de tactique d’histoire et de bataille serait ici un gros plus pour eux pour exemple mais les Sylvaris ne l’ont pas encore. Donc ils savent qu’ils ont besoin des autres races, et de les fédérer, de les unir pour combattre la menace des Dragons.

► Elli : Est-ce que les Sylvaris ont le rôle de fédérateurs ?
► Ree : Oui, c’est exactement ça. Il n’y a qu’à regarder dans les trois ordres – je ne pense pas que ça soit un spoil – on trouve à chaque fois un Sylvari dans les hauts rangs, que ce soit côté Prieuré, Veilleurs ou Ordre des Soupirs.

► Elli : C’est de cette façon qu’ils veulent unir les races ?

► Ree : C’est un des nombreux moyens mis en place. Mais ils ont bien vu que les ordres veulent rétablir l’unité entre les races, c’est pour ça qu’ils s’y impliquent autant.

► Elli : Ca a l’air sympa ! Donc, y’a-t-il… J’en ai oublié ma question…

► Ree : Avant de faire des Sylvaris de grands pacifistes, je voudrais revenir sur un point que j’ai mentionné plusieurs fois : les Asuras. Quand les Premiers-nés ont vu le jour et qu’ils sont partis découvrir le monde, vous savez, savoir où je suis et ce que c’est ça, ce genre de chose, les Asuras ont découvert un Sylvari et ont entamé des expériences sur lui, car ils pensaient que ce n’était qu’une créature arboricole, un genre de druide qu’on trouve en Maguuma. Ils ont été très surpris de découvrir qu’il était conscient, avec une sensibilité et pouvait hurler de douleur. Les Sylvaris n’ont pas oublié ça, et depuis ils ont compris que certains races ne sont capables que du mal, comme les Kraits. Les Sylvaris n’ont aucun intérêt à essayer de convaincre les Kraits de rejoindre une alliance contre les Dragons puisque ces créatures sont mauvaises. Mais les Asuras, le discours est plus mitigé. Ces derniers n’hésitent pas à dire : « Oh non, nous n’avons jamais fait ça ou c’était une erreur ». Et l’Inqueste arriverait quelque temps après et reprendraient leurs expériences morbides. Un Sylvari dirait des Asuras : « L’Inqueste n’est pas différente des autres Asuras. On dirait que vous fonctionnait par petits groupes, mais vous êtes incapable de vous entendre entre vous. Vous faites juste des mauvaises et des bonnes choses chacun de votre côté. Comment savoir qui de vous est mauvais et qui est bon ? ». Ils ont donc un penchant naturel à ne pas trop faire confiance aux Asuras. Ils en viennent même à dire que les Asuras peuvent être sauvés, ce sont des membres très importants de la lutte contre les Dragons. Mais un Sylvari seul, surtout ceux qui ont reçu les souvenirs de ce qu’ont fait les Asuras, auront beaucoup de mal à leur faire confiance.

► Elli : Je vois, donc ils ne sont pas toujours ces personnes charmantes et amicales.

► Ree : Voilà, ce sont des gens qui ont un but et quand quelqu’un vient se dresser en travers de ce but, aucune raison d’être bienveillant envers lui.

► Elli : Donc ce ne sont pas toujours des petits hippies. =)

► Ree : Pas toujours, non. Et comme ils n’ont pas eu d’enfance, leurs émotions peuvent parfois être un peu trop fortes. Quand vous avez dix ans et qu’on vous vole votre jouet ou qu’on vous frappe, vous êtes fou de rage. Vous ne savez pas quoi faire de toute cette rage et vous la soulager en balançant des objets n’importe où. Les Sylvaris doivent aussi passer par là, ils doivent comprendre les émotions et leurs significations, ils ressentent tout très intensément sans avoir forcément ce mécanisme instinctif de défense que l’on attrape en grandissant. Et ce ne sont pas comme avec des enfants, ils répondent aux émotions avec tellement de passion que parfois il vaut mieux ne pas être tout proche. Ils sont très difficiles à vivre parfois.

► Elli : Je pense que c’est la civilisation qui veut ça, en grandissant un enfant apprend ce qu’il faut faire, ne pas faire…

► Ree : Exactement. Ils ont certaines de ces informations dans le Rêve et d’autres par l’apprentissage une fois réveillé, mais un Sylvari qui va quand même partir à l’aventure avant ses deux ans ! Même pour un Sylvari c’est très jeune. Imaginez-vous vivre votre enfance en deux ans, c’est très peu pour tout assimiler.

► Elli : Je pense qu’il va être intéressant d’évoluer autour d’eux.

► Ree : Oui, c’est une race intéressante.

► Elli : Vous avez parlé tout à l’heure de la mort comme une étape de la vie, mais ont-ils des rituels pour accompagner la mort d’un Sylvari ?
► Ree : On ne peut pas vraiment parler de rituel. Les Sylvaris enterrent leur mort, pour qu’ils retournent à la terre, mais une fois mort le corps lui-même appartient à la terre et est beaucoup moins important que l’esprit, puisque les Sylvaris ne savent pas grand-chose des Brumes. Ils ne savent pas vraiment ce que sont les Brumes, mais ils connaissent le Rêve. Et dans le Rêve, vos souvenirs continuent de vivre. Si toi et moi nous nous aimions, peut-être trouverais-je après ta mort quelqu’un qui aura senti notre amour dans le Rêve. Et donc tu serais encore vivante, et le fait que l’on s’est aimé est encore dans le Rêve, ou quelque part dans d’autres Sylvaris. Ils pensent donc que grâce au Rêve, ils surpassent la mort et continuent à exister d’une certaine façon.

► Elli : J’aime beaucoup cette idée. Hé bien, merci beaucoup !

► Ree : Vous êtes la bienvenue ! C’est un plaisir de revenir vers vous !

► Elli : Oui, c’était excellent. Et vous savez ce qui est encore mieux ? C’est que nous pouvons continuer notre emission sur un autre sujet, une prochaine fois, n’est ce pas ?

► Ree : Absolument !

► Elli : C’est génial. Donc je demanderais à tous ceux qui m’écoutent de me faire part de sujets qu’ils aimeraient voir approfondis et nous demanderons à notre experte en Lore de Guild Wars de venir répondre à nos questions !

► Ree : Je n’attends que ça.

► Elli : Encore merci beaucoup. A la prochaine !

Histoire

Les sylvaris sont la plus jeune race de Tyrie mais leur histoire n'en est pas moins riche, particulièrement la diversité de leur héritage. Ses racines sont profondément inscrites dans ce monde, et ce depuis 250 ans.

Tout commença lorsqu'un humain de la Lame Brillante — un groupe de combattants qui résistaient à l'oppression du Blanc-Manteau pour ramener la liberté en Kryte — se retrouva séparé de sa patrouille. Dans son errance, Ronan, car tel était son nom, fit la découverte d'une caverne remplie de graines et gardée par de puissantes créatures végétales. Il décida alors d'offrir une de ces graines à sa fille. Il en récupéra une et s'en retourna chez lui. Mais la vie de Ronan bascula lorsqu'il retrouva son village. En guise de représailles, le Blanc-Manteau et ses déités spécieuses l'avaient mis à feu et à sang. Alors qu'il pleurait ses proches disparus, il planta la graine sur leurs tombes et se jura de ne plus jamais prendre les armes.
Mais Ronan ne resta pas seul.
Un vieux centaure du nom de Ventari, las des querelles et des conflits incessants entre son peuple et celui des humains, rejoignit Ronan. Ils formèrent une communauté qui servait de refuge à ceux qui n'aspiraient qu'à la paix. L'arbre issu de l'étrange graine portait haut et fier sa ramure, offrant de ses ombrages une vie paisible à Ronan et à Ventari.
Le temps passa et Ronan mourut.

Le sage Ventari, qui lui aussi arrivait à la fin de sa longue vie de centaure, décida de graver sur une tablette de marbre sept préceptes. Il déposa cette tablette entre les solides racines de l'arbre et s'éteignit.

Inlassablement, l'arbre poursuivait sa croissance malgré les tourments que la Tyrie subissait avec le réveil des Dragons Ancestraux. Il étendit son ombre alentour, sur une importante partie de la Côte Ternie. Mais il y a 25 ans, pour la première fois, l'arbre donna des fruits, et la première génération de sylvaris s'éveilla. Ces Premiers-nés ne connaissaient que très peu de choses sur le monde car, grâce à l'Arbre Clair, ils ne possédaient que les souvenirs de Ronan, de Ventari et de ceux qui l'avait rencontré lorsque l'arbre n'était encore qu'un arbrisseau. Ils découvrirent la tablette et adoptèrent les principes de sagesse qui y étaient inscrits comme les paroles d'un prophète.

Les douze Premiers-Nés étaient libres de leurs choix. Ceux qui allaient devenir les Sommités restèrent auprès de leur Mère : Aife, Kahedins, Malomedies et Niamh. Deux autres, Caithe et Faolin préférèrent s'en éloigner. Un seul eut l'audace de voyager vers le royaume d'Orr. D'autres s'attachèrent à étudier et à enseigner comme Dagonet. Pendant quelques années, les Premiers-Nés restèrent seuls, attendant en vain la naissance de nouveaux sylvaris. Finalement, l'Arbre Clair donna à nouveau du fruit et la seconde génération s'éveilla, puis les suivantes et ainsi de suite depuis maintenant un quart de siècle.

Mais avec l'apparition de nouveaux sylvaris, des problèmes apparurent, chacun ayant sa propre opinion et voulant l'imposer. C'est notamment le cas du sylvari nommé Cadeyrn, le premier de la seconde génération à s'être éveillé. L'incompréhension formulée à l'égard de la tablette mêlée à la jalousie et à la fierté l'a éloigné des valeurs des sylvaris. Il en est arrivé à créer un groupe de sylvaris rejetant la volonté de l'Arbre Clair et les préceptes de Ventari : la Cour des cauchemars.

Ces sylvaris ont rejeté les préceptes figurant sur la tablette de Ventari et affirment que l'influence du centaure et des autres races a perverti le Rêve et l'Arbre Clair. Ils cherchent l'ombre tapie au sein du Rêve, se détournent de ce qu'ils appellent la "fausse moralité" et explorent le côté sombre de leur personnalité. Froids, cruels et impitoyables, ces sylvaris se conçoivent comme les "vrais sylvaris", purifiés de l'influence de Ventari, de Ronan et de la tablette. Ils se considèrent enfants légitimes de l'arbre et s'estiment investis du devoir de faire accéder leurs congénères à ces ténèbres. A chaque acte de cruauté, leurs mauvais rêves affluent dans l'arbre, d'où leur nom : Cour des cauchemars. Ils espèrent un jour perturber l'équilibre pour que leur géniteur et l'ensemble des sylvaris rallient leur camp. Le chef actuel de la Cour des cauchemars est l'une des Premier-nés : la duchesse Faolain, jadis compagne bien-aimée de Caithe.




Mais cette ombre dans l'espoir porté par les sylvaris ne remet pas en cause leur aversion pour le mal incarné par les Dragons Ancestraux. Ils mettent leurs valeurs de courage et de chevalerie au service de la Tyrie car ils se sentent investis de la mission de préserver l'esprit de ce monde. Leur immunité à la corruption engendrée par le mal des Dragons et leurs serviteurs les pousse à se battre, qu'ils soient en harmonie avec les préceptes de la tablette ou en accord avec la Cour des cauchemars.

Le monde souffre, la terre est corrompue et les peuples sont opprimés. Les sylvaris sont conscients des difficultés à surmonter mais ils sont déterminés dans la tourmente, tout comme leur Mère, l'Arbre Clair.




Culture

Les Sylvaris sont généralement honnêtes, directs et concentrés, en prenant la plupart des choses à leur valeur nominale. Avec le Rêve ils ont beaucoup en commun avec les autres Sylvaris, l’expérience est inestimable pour se forger une identité. Ils sont avides d’apprendre, d’expérimenter et de comprendre.
Le sens moral et l’éthique des Sylvaris sont basées sur celles de l’Arbre clair. Ces traits de personnalité ont été formés par l’expérience et les vies de Ronan et de Ventari, durant la croissance de l’arbre. Ils ont ensuite été marqués sur la Tablette de Ventari placée au pied de l’Arbre. Après son « réveil », un Sylvari est guidé par ses aînés pour comprendre ce qu’ils ont rêvé et s’assurer qu’ils comprennent correctement la tablette, leur histoire et le monde extérieur.

Malgré la connaissance « innée » dûe au rêve, ils semblent très naïfs et quelques phénomènes échappent à leur compréhension. Les émotions et le tact sont difficiles à saisir, il arrive donc que certains sujets, évités par d’autres races, soient ouvertement évoqués par les Sylvaris. La mort bien sûr n’est pas complétement comprise, mais elle est vue comme quelque chose d’acquis – ce qui crée une acceptation et une fascination que les autres races peuvent trouver déroutantes.
Le flirt et les relations sexuelles sont pratiquées chez les Sylvaris, sans tenir compte des genres des partenaires. Pour un Sylvari, l’amour vient de l’inspiration, et est aucunement physique.
Durant le rêve, ils voient une ombre planer sur eux et à leur réveil, ils découvrent que cette ombre règne également sur le monde et qu’elle est une conséquence des anciens dragons. Les Sylvaris pensent que leur destin est de chasser les dragons.
Concernant l’art, les Sylvaris créent leurs armures et leurs armes depuis des matériaux organiques, comme des racines ou des feuilles.


Religion

Les Sylvaris ont une vision agnostique des Six Dieux Humains, et ils attendent une preuve de l’existence et du travail de ces dieux. Ils vénèrent la Tablette de Ventari comme l’artéfact le plus sacré et un testament. L’Arbre clair est également très vénéré mais est vu comme un parent sage plutôt qu’une divinité. Si les Sylvaris ont besoin de conseils, ils voyagent souvent au coeur de l’Arbre et rentrent en communion avec lui.
Cela dit, certains Sylvaris rejettent la toute puissance de l’Arbre clair, et ne croient pas en la sagesse de la Tablette. Ils s’opposent à leurs semblables et ont formés la Cour des Cauchemars, dont la Reine est une Premier-Né Sylvari. Leur but est de toucher le plus de Sylvaris lorsqu’ils sont dans le Rêve, en leur communiquant des images de violence et de haine (ce à quoi on doit les cauchemars).


Gouvernement

Les Premier-nés, les aînés des Sylvaris, les premiers à émerger de l’Arbre clair, ont la plus grande expérience et connaissance du monde. Ils sont très respectés auprès de leurs semblables. Quatre d’entre eux en particulier, un représentant de chaque saison, sont des conseillers, des guides et des tuteurs pour les nouveaux éveillés. Le véritable dirigeant reste l’Arbre Clair, vers qui se tournent tous les Sylvaris en quête de réponse ou de conseils avisés.


Relations avec les autres races

Les sylvaris sont nouveaux en Tyrie et les autres races sont attentives à leur évolution. Certaines accueillent les sylvaris de manière plus chaleureuse que les autres races. C'est par exemple le cas des humains.

La curiosité sans limite des sylvaris les poussent à côtoyer les autres et à apprendre des traditions et philosophies étrangères. Cependant, tous les êtres qui peuplent la Tyrie ne sont pas enclins à se lier d'amitié avec les sylvaris.

Étant les plus proches géographiquement du Bosquet, les asuras ont rapidement été en contact avec ces êtres végétaux. Les premiers rapports furent malheureusement douloureux pour les sylvaris. Riannoc, un des Premiers-Nés a succombé aux expérimentations scientifiques des asuras sur son corps, ces derniers ne s'étant pas aperçus que la chose qu'ils croyaient plante était en fait douée de conscience. Un autre des Premiers-Nés, Malomedies, a eu plus de chance, mais a conservé des séquelles physiques et mentales du traitement qui lui avait été infligé. Les asuras n'ont désormais plus porté la main sur un sylvari et ont formulé une paix durable, espérons-le, avec la race sylvari.

Les sylvaris s'intègrent pourtant de plus en plus et il n'est pas rare d'en croiser dans de nombreux territoires éloignés de leur terre natale. Ils véhiculent l'espoir aux autres peuplades que la Tyrie n'est pas condamnée et que l'union fera la force. Les sylvaris seront peut-être la race fédératrice que tout le monde attend.

(Sources: Guildwars2-pandemoniums.fr; Univers-virtuels.net)