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 Alisteria Aubergarde. [En cours]

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Cerri'

Cerri'


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Date d'inscription : 13/03/2012

Alisteria Aubergarde. [En cours] Empty
MessageSujet: Alisteria Aubergarde. [En cours]   Alisteria Aubergarde. [En cours] Icon_minitimeMer 8 Aoû - 14:12

Alisteria Aubergarde. [En cours] 120825051852229049


(c)
Jeik
Alisteria a rencontré ce jeune homme lorsqu'elle n'était qu'une enfant, lors des réceptions au Promontoire Divin où avait été invité sa famille. Depuis lors, les deux ne se quittèrent plus. Jeik est son ami le plus proche et elle lui confie tout. Tout deux continue de se voir mais pour le moment ils ne peuvent voyager ensemble.

(c)
Julian Aubegarde
Julian est le plus jeune grand frère d'Alisteria.Elle a toujours été proche de lui et l'apprécie énormément. Il a toujours été là lorsqu'elle était petite, contrairement à son autre grand frère qui, plus vieux, était rapidement parti sur le champ de bataille. Une fois prêtre, Julian avait beaucoup moins de temps à consacrer à sa petite sœur, mais elle avait grandit et le comprenait.
Malheureusement elle perdu son frère lorsque celui ci parti soudainement de la maisonnée et de ses fonctions. Julian n'est plus dans le cœur de toute sa famille, mais Alisteria ne fait pas la différence et essaye de le comprendre et de le trouver pour passer du temps avec lui. Aujourd'hui il a fait son retour, créant un groupe dans lequel sa sœur tente d'y trouver une place.


(c)
Kheil
Alisteria a rencontré Keilh en retrouvant son frère. Ce dernier l'a lui même rencontré au cours de son "pèlerinage" et depuis ne l'a pas quitté. Paysans pessimiste, Alisteria ne le porte pas dans son cœur mais essaye de faire un effort pour l'apprécier. Julian étant peu souvent présent, Keilh a décidé de protéger Alisteria qui, pour lui, est beaucoup trop "courageuse". Dorénavant lors des présentations Keilh est son "garde du corps à mi-temps".

Après avoir passé plus de temps et effectués des missions ensemble, Alisteria et Keilh s'entendent mieux. Il est même devenue en quelques sortes son professeur pour ce qui s'agit de se défendre. Sans magie, la noble ne sait pratiquement pas se défendre...
Sans qu'il ne s'en rende compte, Keilh est aussi devenue son "conseillé". C'est souvent lui qu'elle vient voir lorsqu'elle se pose des questions.


Spoiler:

Mes rêves m'indiquent mon destin,
Mes lames me conduiront sur le chemin,
Tel est mon but, la protection de la Tyrie,
Tant qu'ils resteront invaincus, je n'aurai aucun répit.



Alisteria Aubergarde. [En cours] 120825050852199749


Elle était assise sur le banc et caressait ses cheveux, un livre aux reliures vertes et dorées à la main. Il n’y avait presque pas de bruit dans le quartier noble du promontoire divin. En face d’elle, son fils écoutait l’histoire assis sur un autre fauteuil d’extérieur. Ses cheveux légèrement décoiffé, il était en habit de nuit. Le soleil se couchait sur le balcon de la grande maison la teintant d’une aura orangée. C’était surement son moment préféré de la journée. Elle adorait les couchés de soleil, bien que son nom propre parlait du levé de l’astre. Il était bientôt l’heure d’aller se coucher pour ses enfants, et cela tombait à merveille.

« - Ils vainquirent les centaures, et  vécurent heureux pendant longtemps…
- Pendant longtemps ? On ne dit pas « pour toujours » ? – Demanda la chevelure qu’elle était en train de caresser.
- En fait, si c’était « pour toujours » il n’y aurait plus d’autres histoires. Comprends-tu ?
- Ah d’accord ! Tu as raison maman ! Il faut une histoire tous les soirs !

La mère rit. Sa jeune fille ne respectait pas les convenances, mais cela ne la dérangeait pas. Parfois, les règles de la société noble étaient trop ajustées à son goût. Une petite fille de huit années n’avait pas à appeler ses parents « mère » et « père ». Elle ne reprochait donc rien à sa fille pour le moment.

« - Je vois qu’on s’amuse bien par ici !
- Grand frère ! »
La petite fille vint se jeter sur lui. Le jeune homme la prit dans ses bras en riant tandis que l’autre plus petit garçon se levait en soupirant vers son grand frère.
« - Alors Julian, soit un peu plus heureux de voir ton frère !
- Mais je suis heureux de te voir, je remarque juste le comportement d’Alisteria. »
La cadette se retourna vers Julian et lui tira la langue. Le plus grand des trois était habillé d’une armure blanche et dorée. Il faisait partie des séraphims, l’armée humaine de la Tyrie.
« - Allez venez là tous les deux. »
Le séraphim pris son frère et sa sœur dans ses bras avant de se relever et de faire un signe de tête à sa mère, pour la saluer. Il devait lui parler plus tard et celle-ci le lut dans son regard et hocha la tête.
« Bien ! Soyez sage les enfants, le travail m’attend ! »
Il fit le salut militaire de son armée et partie. La petite Alisteria trépigna à la porte, elle voulait jouer avec son frère aîné. Sa mère lui demanda de se calmer, ce qu’elle fit au bout d’un court instant.
«- Il est l’heure d’aller se coucher à présent. »

La mère se leva du banc et indiqua l’entrée du salon de la maison qui ouvrait sur le grand balcon et les deux y entrèrent. Ils continuèrent sur un grand couloir où Alisteria et sa mère s’arrêtèrent à une porte. Julian continua pour rentrer dans une salle un peu plus loin.
La fille cadette alla jusqu’à son lit et s’allongea à l’intérieur en dégageant les draps. Sa mère vint la border et poser un baiser sur son front.
« - Bonne nuit Maman.
- Fais de beaux rêves Alisteria . »
Elle sourit à sa fille et s’arrêta à la porte, interrompu par cette dernière.
« - Maman ?
- Oui ma chérie ?
- Hnn… Rien.

Elle se mordit la lèvre inférieure pendant que sa mère souffla sur la bougie et ferma la porte.
Plongée dans le noir, elle regardait le plafond de son lit à baldaquin. Sa chambre devenait immense et toutes choses se transformaient en montres informes, changeant sans arrêt de courbes, de formes. Elle prit les draps entre ses doigts et les glissa jusqu’à ce que son visage soit caché de moitié. Elle gardait les yeux grands ouverts pour ne rater aucune apparition de monstre et savoir où ils se cachaient et surtout veiller à ce qu’ils ne passent pas à l’attaque. Elle tremblotait sous son bouclier de tissus. D’un seul coup une ombre se mit à bouger furtivement, elle trébucha de son lit, se releva en vitesse, ouvrit la porte et la referma, dos contre celle-ci. Elle était essoufflée de peur et regardait à droite et à gauche. La petite fille soupira de soulagement en ne voyant rien ni personne et se calma.
Courageusement elle avança à petit pas vers la porte suivante du grand couloir. Celui-ci était éclairé par quelques bougies, elle n’était pas dans le noir totale.
Sans même frapper elle entra dans la nouvelle pièce où le noir régnait de nouveau. Mais elle n’avait pas peur car elle savait que la pièce était déjà occupée par quelqu’un.

« - C’est toi Alisteria ? »

Julian se redressa sur son lit et regarda l’ombre de sa sœur se découper sur la lumière du couloir. Celle-ci ne dit rien, et le garçon vit la lumière filtrée par l’entre-ouverture de la porte se réduire petit à petit jusqu’à disparaître. Puis il entendit ses pas légers venir jusqu’au lit.

« Alisteria ?
- Julian, j’ai peur. »

Il soupira et accueillit sa sœur sous ses draps.  

« - Peur de quoi ?
- Est-ce que les centaures peuvent rentrer dans la maison ? »
Julian s’empêcha de rire et rassura sa petite sœur.
- Mais non voyons. Ils ne pourront jamais venir jusqu’ici. Tu sais bien que notre grand frère est un grand guerrier et qu’il ne laissera jamais personne rentrer par les portes de la capitale s’il est méchant. »
Alisteria hocha doucement la tête, tout contre son frère.
- Et les esprits ?
- Mais non ! Ils n’apparaissent que dans les endroits hantés tu sais. Donc pas ici.
- Ah… Tu vas aussi devenir un guerrier plus tard ?
- Je ne sais pas… J’aime beaucoup les épées,  mais la magie aussi doit être un moyen de se défendre excellent. Tu s… »
La petite fille ne sut jamais ce que Julian dit ensuite, elle s’endormit comme une pierre. Lui, il ne s’en rendit compte qu’à la fin de son discours. Il fut un peu déçu mais sourit tout de même. Il était assez grand pour savoir à quoi il allait être destiné. Et l’innocence, la naïveté, l’ignorance de sa petite sœur le faisait sourire.

Alisteria Aubergarde. [En cours] 120811105437156726
Elle s’approcha de la porte sur la pointe des pieds et vérifia qu’il n’y avait personne dehors. Le jardin était vide ce matin. Il était tôt. La silhouette sortie à toute vitesse pour se retrouver dans la rue du quartier.
« - Alisteria ! »
La jeune fille de quatorze années se retourna, un ami lui faisait signe de la main, deux grandes branches à la main. Il était un peu plus petit qu’elle. Il était mince et avait des cheveux bruns en bataille. Elle s’avança vers lui.
« C’est quoi cet accoutrement ? On ne va pas à un bal ! Tu vas t’handicaper avec ça ! »
Elle se regarda. Une longue robe à fanfreluches portant différentes dentelles et décorations rouges et blanches, un bandeau dans les cheveux, des bottines à talons…
« - En fait… Nous sommes invités tout à l’heure. Et mère voulait absolument que je m’habille au plus tôt et a envoyé des servantes dans ma chambre. Je n’allais pas refuser cela paraîtrait bizarre ! »
Le garçon en face d’elle allait répliquer mais elle le coupa en devinant ce qu’il allait dire :
« Tu n’imagines même pas combien c’est ennuyant d’enlever et de remettre cette chose toute seule !
- Hmpf. Tu sais que c’est grâce à toi qu’on a un haut niveau !
- Oui oui… Ne t’inquiète pas Jeik. Je veux leur mettre une raclée ! »
Voilà un moment que tous les jours, Alisteria sortait en douce de la grande maison pour aller s’amuser un peu.
Le promontoire divin avait été créé en cercle autour du quartier riche et somptueux de la Reine. Et tout autour de ce cercle était installées les différentes familles nobles. Alors qu’Alisteria et Jeik s’amusait à faire de l’escrime avec de simples branches d’arbre, de plus en plus de jeunes nobles commencèrent à les imiter. Cependant, toutes ces familles étaient entre elle des amis, des rivales et des ennemis. Imitant leurs parents, le rassemblement de jeunes se découpa en plusieurs groupes. Et comme il y eut plusieurs groupes, il y eut aussi plusieurs territoires. Alisteria voulait au départ seulement jouer. Mais cette vision du divertissement commençait à lui plaire et elle passa à l’offensive. Voilà un moment que la jeune noble parcourait les différents territoires de la capitale et défiait les chefs de ces territoires en duel. Ne pouvant utiliser d’épées, ils se battaient aux bâtons, c’est pourquoi Jeik en avait sur lui.
« Qui devons-nous défier aujourd’hui ?
- … Voran.
- Quoi, déjà ?
- Oui, nos amis ont déjà défiés tous les autres… ou presque, même si tu n’étais pas.
- Mais ils ne veulent pas défier Voran ?
- Ils te le laissent.
- Quelle galanterie ». – Elle sourit en coin.
Voran était l’un des fils de la famille Martonnerre. Celle-ci était la famille rivale des Aubegarde. En fait, c’était eux les premiers à être passé à l’offensive. La famille d’Alisteria ne leur voulait rien. Mais ils avaient commencé à les critiquer, à traiter leur père de lâche, d’hypocrite, de malhonnête. Et cela sans raison. Depuis, les fils et filles Aubegarde rendent la pareille. Mais plus dignement.
« - Il parait que Voran a repris trois territoire cette nuit.
- Trois ? Tu veux dire qu’il triche et que ce sont ses « amis » qui se sont « laissés battre », non ?
- C’est bien dans son genre. Après tout… C’est le seul qui puisse te battre.
- Eh ! Ne me remets pas en doute Jeik, je vais lui apprendre à être digne moi.
Le jeune homme s’excusa et rit. Mais il savait qu’à une erreur près, Alisteria pouvait perdre le duel. Voran avait fait quelques entrainements avec ses frères.

Un peu plus loin, leurs amis les avaient rejoints. Ils étaient dix et continuaient vers le « repère » de Voran et ses larbins.
Enfin ils arrivèrent devant eux.
Le fils Martonnerre avait un an de plus qu’Alisteria. Il était bien battit, avait un beau visage et des cheveux blonds. C’était un beau jeune homme, mais la jeune fille le haïssait.
« - Tiens Alisteria, ça faisait longtemps !
- Qu’on en finisse Voran…
- Oh mais c’est que vous êtes bien pressé, ma Dame. »
Il arracha son « arme » des mains de son « ami » et avança de quelque pas. Jeik donna le bâton à son amie avant qu’elle n’aille se placer à un pas de son ennemi.
« Avant ça j’ai une proposition. – Dit Voran.
- Je t’écoute.
- Si je gagne ce combat, je récupère tous les territoires. Si tu gagnes, tu récupères tous les territoires. Et les territoires appartiendront au vainqueur jusqu’à ce qu’il y ait un nouveau duel. De toute façon, personne d’autre ne me bas et personne d’autre ne te bas. On sait qui sont les grands duellistes.
- Alisteria peut être t…
- Marché conclus. – Déclara-t-elle en interrompant Jeik.
Voran sourit méchamment et Alisteria passa une main derrière son dos en se mettant en garde. Elle ne devait pas rater son combat. Sa robe à fanfreluche allait la gêner et ce fils de Martonnerre l’espérait lui aussi.
Les règles des duels étaient simples. Ce n’était pas des duels à mort, vu qu’ils se battaient avec des bâtons et qu’ils n’étaient que des enfants. Ils avaient l’interdiction de se blesser. Un duel était gagné lorsque l’adversaire était désarmé ou était projeté au sol.
Il attaqua le premier en chargeant sur elle. Elle esquiva d’un pas et ils se retournèrent face à face. Leurs mouvements étaient rapides et les autres s’étaient placés tout autours pour les regarder.
La longue robe d’Alisteria n’était pas un atout en effet. Parfois elle trébuchait dessus lorsqu’elle s’abaissait trop bas dans le but d’esquiver. Mais elle reprenait son équilibre avant de tomber.
Puis ils croisèrent les bâtons et Voran appuya de toutes ses forces. Alisteria résista un moment avant de se détourner, en laissant son adversaire partir en avant à cause de son élan. Elle en profita pour faire un tour sur elle-même et lui fouetter les fesses avec son « arme ». Le public se mit à rire, et la colère se lu dans le regard de l’homme qui fonça de nouveau sur elle. Elle plaqua son bâton contre le sien et joua de son poignet en faisant un moulinet. Il fut désarmé sans s’en rendre compte. Il regarda Alisteria se faire congratuler de cette victoire par ses alliées, puis il partit d’un pas décidé, énervé. Il avait tout perdu alors qu’il était si sûr de lui. Elle lui avait fait honte.
Elle le regarda partir, un sourire aux lèvres, mais elle ne préféra ne rien dire, elle n’allait pas non plus le pousser à bout le pauvre !
« - Alisteria c’est super ! Par contre… Ta mère ne risque pas d’être si heureuse. »
Elle suivit du regard la direction du doigt du garçon. Ses bottines et le bas de sa robe étaient abîmés et plein de terre.
« - Oups…  Ne t’inquiète pas, je vais inventer un bobard ! »



« - Alisteria Violette Aliren Aubegarde ! Où étais tu passé pour avoir cette robe dans cet état ?! »
Elle venait tout juste de rentrer dans sa chambre et sa mère l'y attendait. Elle n'aurait jamais deviné que sa mère pouvait faire ça.
« - Je... Je me promenais juste dans le jardin, avec cette robe il faisait chaud et je voulais...
- Faire un peu de sport avec tes amis ? Un domestique est venu me rapporter que tu étais partie, jeune fille. Et je lui ai demandé de t'espionner. - Elle soupira.- Viens-là. »
Alisteria approcha de sa mère qui se pencha légèrement vers le bas de sa robe. Elle prit une éponge et frotta la saleté.
« Tous les domestiques sont occupés ailleurs, je dois faire ça moi-même... A cause de tes bêtises.
- Hum...
- Alisteria... - Elle s'arrêta pour la regarder- Tu as autre chose à faire que de t'amuser avec ces gamins. Tu dois apprendre un bon nombre de concept et de leçons. Et surtout réfléchir à ton avenir.
Ton père ne va pas rester au combat jusqu'à ce qu'il meurt de vieillesse, tes deux frères ont déjà repris le flambeau. Et tu n'as que deux choix possibles. Soit tu apprends à devenir une parfaite lady et tu deviens une femme au foyer, ait un mari et t’occupes de tes enfants, soit tu vas sur le front. Tu ne peux pas juste passer ta vie à t’amuser. »
Elle reprit sa tâche. Alisteria savait tout ça, et dans tous les cas cela ne lui faisait pas peur. Il n’y avait que l’embarras du choix. Qu’est ce qui lui ferait le plus plaisir ? Passer sa vie à rester enfermé chez soit en attendant son mari… Ce n’était pas une idée plaisante.
« - Promis, mère. J’y réfléchirai.
- A la bonne heure ! Voilà tu es propre, allons-y, sinon nous serons en retard. »

Alisteria n’écouta pas sa mère et continua d’aller fouiner dans le quartier. Elle faisait juste plus attention aux domestiques et à ses vêtements.
Le fils Martonnerre l’a provoqué toujours en duel. Mais à chaque fois Voran perdait, perdait et perdait encore.
Cependant, elle du rapidement donner une réponse à sa mère quant à son destin. Elle ne put bientôt plus aller dans le quartier tant elle était occupée à sa future vie. Elle serait une parfaite Lady…
Mais aussi une guerrière accomplie.
L’art qu’elle devait apprendre restait encore inconnu pour elle. Mais il fallait qu’elle se dépêche, elle était déjà en retard.

Alisteria Aubergarde. [En cours] 120811105437156726

«-  Commencez une fois que vous êtes prêtes. »
Alisteria hocha la tête. Elle se trouvait en plein milieu d’une cour, entourée de quatre mannequins d’entrainement. Elle ferma les yeux et se concentra.
Les entrainements avaient duré plusieurs heures chaque jour. Et si elle ne s’entrainait pas elle apprenait à être une femme parfaitement instruite. Le soir, bien qu’elle voulait sortir et voir du monde, le sommeil la cloué au lit. Elle ne pouvait voir Jeik que rarement, lors des quelques réceptions auxquelles ils assistaient tous les deux. Elle communiquait avec lui par parchemin. La jeune fille essayait de lui écrire souvent et donner sa lettre à une domestique qui avait pris l’habitude d’aller chez son meilleur ami. Et il lui répondait. Pour lui aussi l’emploi du temps était chargé. Au fur et à mesure des mois il avait pris beaucoup de muscle. En espérant qu’il soit un bon guerrier.

Il avait fallu un an pour qu’elle apprenne toutes les bases parfaitement. C’était le cursus nécessaire pour apprendre. Pour le reste, c’était de la pratique et de la réflexion sur l’utilisation de ces pouvoirs et de l’expérience. Et à quinze ans elle n’avait encore participé à aucune bataille.
Elle rouvrit les yeux et frappa le mannequin en face d’elle par une trainée de flamme, ce qui l’embrasa. Très rapidement elle fit un tour sur elle-même pour créer une mince lance de glace, aiguisée et pointue au-dessus du deuxième mannequin. Ensuite une pointe de roche sortie du sol et en empala un autre avant que le dernier se fasse foudroyer.
Son maître l’applaudit.
« C’est bien, très bien. Mais sachez que sur le champ de bataille vos ennemis ne resteront pas fixes sur des piquets. Je pense qu’il vous faut encore quelques leçons. Avec d’autres personnes de votre niveau. »
Elle s’était redressée et approchée de son maître et acquiesça à ses paroles.
« - Où puis-je trouver ces gens ?
- Votre entourage, vos amis, votre famille…
- Quoi je dois me débrouiller pour ça ? On vous paye, ce n’est pas pour rien !
- …  Oui bien sûr. J’irai chercher plusieurs de mes élèves dans ce cas.
- Hum… A demain. »
Elle espérait bien que son maître lui trouve quelqu’un demain.
Il était tôt et la leçon était déjà terminée. Aujourd’hui ce n’était qu’un test et elle ne se sentait pas fatiguée. Tout de suite lui vint l’idée d’aller voir Jeik.
Il était encore en plein entrainement et Alisteria s’amusa à le regarder faire depuis la rue. Il se prenait des beaux coups et la jeune fille faisait parfois des grimaces pour son ami. Une fois fini il enleva son armure et regarda par miracle dans la direction d’Alisteria qui lui fit signe. Amusé, il arriva vite à l’entrée.
« Alors ? Vous avez fini tôt aujourd’hui, chère demoiselle !
- Et oui Jeik, moi au moins je suis une bonne élève.
- Eh ! moi aussi ! »
Ils rigolèrent ensemble.
« Si tu avais ne serait-ce que la moitié de mes bleus tu ferais moins la maligne !
- Pfeuh ! Même pas mal. Si tu avais mes maux de crane tu resterais au lit trois jours ! »
Ils s’avançaient dans les ruelles sans même s’être dit qu’aller se promener leur ferait du bien. Ils discutaient et riaient tranquillement jusqu’à ce que quelqu’un les interrompe.
« Mais qui voilà ? Ne serait-ce pas Demoiselle Aubegarde et son plus fidèle ami Jeik ?
- Voran… Nous aussi on est content de te voir. – répliqua Jeik.
- Je vois cela… Cela fait un moment que je ne t’ai pas revu Alisteria. Cela te dirait un petit duel ?
- Le bâton ce n’est plus de notre âge…
- Et c’est bien pour ça qu’on peut changer la donne. »
Il siffla après quelqu’un et un domestique vint apporter deux épées neuves et bien aiguisée. Voran les prit et en tendit une à Alisteria, garde en avant.
« - Je ne sais pas me battre avec de vrais épées…
- Oh tu me déçois beaucoup, que vont dire tes parents lorsqu’ils vont apprendre que tu as lâchement refusé un duel contre moi ?
- Ce n’est pas de la lâcheté, elle est raisonnable c’est tout.
- A chacun son interprétation. N’est-ce pas ?
- Donne-moi cette épée… »
La jeune noble pris l’épée de la main de son adversaire. L’épée était très lourde et elle ne pouvait pas être aussi agile qu’avec une simple branche d’arbre. Aussi, en un an Voran avait développé sa musculature. Elle se plaça néanmoins pour s’apprêter au combat. Ce serait la première fois qu’elle se battait avec une épée, alors que Voran devait le faire tous les jours. C’était de sa faute elle avait accepté ce défis. Si elle ne l’avait pas fait elle l’aurait regretté.
« -  Au fait… Magie interdite…
- Je sais…
- En garde ! »
Il se jeta sur elle qui ne para même pas mais esquiva. L’épée siffla juste à côté d’elle prouvant la puissance du coup de son adversaire. Alisteria esquiva beaucoup durant ce duel. Elle essayait tout de même de frapper son adversaire, mais c’était difficile. Les muscles de son bras ne pouvaient pas retenir ses coups. Plusieurs fois elle avait dû se décaler en parant pour ne pas que la pointe de sa propre épée touche son épaule.
Jeik regardait le combat, les bras croisé sur son torse. Il pensait bien que cette fois ci l’homme de la situation aurait été lui et que Alisteria, éprise d’honneur, avait quand même accepté le combat. Sa famille ne devait pas en pâtir.
Soudain Voran donna un grand coup sur l’épée de la jeune fille. L’épée vola et en l’air en tournoyant tandis qu’elle fut projetée par terre. Il posa la pointe de son épée sur sa gorge et savoura sa victoire dans un sourire malicieux.
Alisteria, sur ses coudes, le regardait d’un air mauvais. Il avait gagné au prix de quoi ? Ce n’était pas un combat d’égal à égal mais son petit sourire l’énervait au plus haut point. Il allait dire à chacun comment il avait battu sa rivale. Les circonstances atténuantes n’allaient pas être dictées. Mais au moins avait-elle de l’honneur.
Il retira son épée et se retourna, acclamé par le petit public qui s’était amassé là au fur et à mesure du dialogue et du combat. Jeik vint tendre sa main pour l’aider à se relever et elle accepta volontiers. Elle regardait toujours Voran avec la même intensité. Les flambeaux, qui avaient été allumés avec la nuit tombante, vacillèrent un instant. Elle rétablirai l’ordre bientôt. Avec sa propre réputation elle lui ferait de l’ombre. Il n’avait pas d’honneur et bientôt sa popularité redescendra en flèche.


Alisteria Aubergarde. [En cours] 120811105437156726

Le lendemain, Alisteria était plus remontée que jamais. Elle s’était réveillée tôt et avait mal dormi. Elle ne laisserait pas Voran et son petit jeu en l’état. Mais elle agirait d’une autre manière.
Lorsque son maître élémentaliste fut convié dans le salon par un domestique, la jeune noble sursauta. Elle l’avait presque oublié alors que cela pouvait faire partie de son plan. De plus il n’était pas seul.  Comme prévu il avait ramené avec lui d’autres élèves. Il avait réussi à demander aux maitres d’autres écoles de bien vouloir laisser leurs élèves venir s’entrainer ici. Il y avait donc un guerrier, un autre élémentaliste, un autre garçon qui maniait les dagues et un illusionniste. Le maître dicta les règles. Cette fois ci nous n’étions pas de simples mannequins en bois, paille ou ferraille. Le but n’était pas de tuer son camarade et il fallait éviter de se blesser. Tout comme les duels qu’elle avait pu faire. Cependant la magie était ravageuse, les lames coupaient la chair comme du beurre. Cet entrainement porterait plus sur le défensif. Les attaques ne devaient pas être trop dangereuses. Dans tous les cas le maître élémentaliste saurait les protéger d’un bouclier ou par d’autres moyens…

Alisteria était au milieu des 4 autres. Elle devait particulièrement faire attention aux magiciens. Pour les armes de poings, on s’attendait toujours à l’endroit où elles allaient frapper. Les armes étaient quelques choses de palpables et non d’abstrait comme la magie pouvait l’être.
Le maître commença un compte à rebours et soudain le guerrier et le voleur chargèrent la jeune noble.
Pendant tous les entrainements avec les mannequins, elle n’avait pas beaucoup bougé et la surprise fut présente.
Alisteria invoqua l’air pour s’envoyer au-dessus d’eux. Elle retomba derrière eux tandis qu’ils s’entrechoquèrent. Puis elle se jeta sur le côté pour esquiver un sortilège de l’élémentaliste. Elle avait encore besoin d’entrainement à ce niveau-là. Elle se releva difficilement en se frottant le bras et en faisant la grimace. Elle fut de nouveau surprise par le guerrier. Elle coinça sa lame entre deux rochers sortant du sol. Ses sortilèges n’étaient pas très puissants mais elle s’en servait avec intelligence. Elle souffla du feu par une faille qui s’était formée dans la roche à cause de l’épée, et le guerrier se plaqua contre la paroi pour l’éviter. Le voleur en profita pour attaquer Alisteria de dos. C’est le maître qui l’empêcha de frapper. La jeune noble sursauta sur le coup et se retourna pour voir un grand mur de pierre. Le voleur avait le pied posé dessus et essayait d’enlever la dague dans un effort.
« - Continuez. »
Alisteria s’écarta des deux murs rocheux. Elle se prit de suite de l’eau sur la figure. Les cheveux et les vêtements dégoulinant elle regarda l’autre élémentaliste d’un air blasé. Il renvoya de l’eau mais elle para avec des flammes. Les magies s’annulèrent. L’illusionniste n’avait pas encore frappé et elle le chercha du regard. Le problème c’est qu’il était partout à la fois. Le même illusionniste l’encerclé. Lames à la main ils s’apprêtaient à tirer. Alisteria s’enfouit dans un cocon de pierre. La décharge de magie commençait à le trouer de part en part. Soudain cela s’arrêta. Elle put regardait dehors par l’un des trous et testa le magicien et ses clones. Il était encore jeune il ne pouvait donc pas être un si bon bluffer que ça. Elle utilisa la foudre devant chaque clone et regarda celui qui évita le plus la foudre par réflexe. Elle trouva le bon et fit jaillir trois autres éclairs du ciel qui foudroya les trois clones de l’illusionniste. Puis fit tomber son cocon de pierre.
Le combat continua encore un peu, puis essoufflés, ils décidèrent d’y mettre fin.
Le maître était plutôt content du travail de Melle Aubegarde. Et cette dernière s’était bien défoulée. Elle s’était prouvé qu’elle avait du potentiel, qu’elle pourrait faire honneur à sa famille, malgré le duel avec Voran. Ils s’entrainèrent encore et encore jusqu’à ce que le soleil disparaisse à l’horizon.

Alisteria s’assit dans le salon après avoir fait ses ablutions.
« - Je suis épuisée…. »
Une domestique vint jusqu’à elle.
« - Mademoiselle ? – Elle leva la tête – Monsieur Jeik m’a donné ce message pour vous
- Oh, bien ! Merci. »
La jeune noble déplia le mot :
« Désolé de ne pas t’avoir répondu plus tôt. J’ai dû régler quelques soucis. Tu ne m’en voudras pas j’espère ? J’aimerai bien venir mais je suis mal en point… Tu ne pourrais pas passer à la maison s’il te plait ?
Je suis sûr que tu le feras, merci d’avance ! »
Alisteria déchira la feuille qu’elle redonna à la domestique pour qu’elle le mette à la poubelle.
« - Mais pour qui il se prend celui-là ? Et la galanterie ? Pff ! Il n’est pas doué lui, il a du se blesser à l’entrainement… »
Elle se leva, prit une veste et sortit. Elle traversa quelques quartiers avant de venir taper aux grandes portes de la maison de Jeik avec le heurtoir. Un domestique vint lui ouvrir.
« - Mademoiselle… ?
- Aubegarde. Je viens voir Jeik. Il va bien ?
- Ah si vous saviez. Entrez. »
La noble leva un sourcil mais n’en demanda pas plus à son guide qui le conduisit dans la chambre de son ami.

Quand le domestique ouvrit la porte, Jeik était à son bureau et se fit sermonner par le domestique. Il avait un bandage au bras et sur l’épaule. Alisteria remarqua bien que l’entrainement l’avait changé, façonné. Ses muscles s’étaient développés.
« - Mais non voyons je vais bien, Philibert !
- Votre mère à bien dit de vous reposer.
- D’accord, d’accord… »
Jeik alla se remettre au lit, et le domestique lui fit des yeux méfiants avant de quitter la salle. Le jeune homme demanda à Alisteria de garder le silence jusqu’à ne plus entendre les pas du domestique. Ensuite il se sortit de nouveau de son lit.
« - Tu t’es blessé avec ta propre épée dis-moi ?
- Bien sûr que non ! – Dit-il en riant.- Si tu savais !
- Oui… Enfin ton domestique m’a dit la même chose.
- Je dois trop le fréquenter…
- Abrège !
- Hum. – Il redevint plus sérieux – Je me suis juste battu avec Voran… Et il n’a pas aimé que je le batte…
- Quoi ?! Au nom de quoi l’as-tu fais ?!
- Eh ! Tu devrais t’occuper de moi avant de t’inquiéter pour ton honneur ! Je l’ai fait uniquement pour moi… Et aussi parce qu’il t’a de nouveau insulté… Je n’allais pas le laisser faire.
- Hum…
- Une fois notre duel fini je me suis retourné pour partir et il m’a attaqué de dos. Il a la même blessure que moi.
- Tu n’aurais pas dû le réattaquer après !
- Je lui ai rendu la pareil. Il le méritait non ?
- De toute façon maintenant c’est terminé les duels… On a tous autre chose à faire, j’espère que tu ne recommenceras pas.
- Je l’ai juste fait parce que Voran le méritait, tu le sais. Et aussi parce qu’il m’a provoqué. J’avais arrêté depuis longtemps.
- J’espère bien.  Je n’aime pas te voir dans cet état.
- Ne t’y met pas toi aussi. J’ai déjà ma mère et Philibert sur le dos, c’est suffisant. Je n’ai rien je peux marcher, courir, sauter, voler. Bref. La blessure mettra un peu de temps à se refermer mais je ne vais pas mourir si je ne reste pas coucher. »
Alisteria se mit à rire. Jeik était amusant quand il réagissait comme ça.
« - D’accord je ne dirais plus rien. Tu en as pour combien de temps ?
- Deux semaines. Ensuite je pourrais reprendre l’entrainement.
- Tu vas t’ennuyer pendant tout ce temps.
- Je viendrais voir comment tu t’en sors dans ton propre entrainement.
- C’est hors de question ! »

Alisteria Aubergarde. [En cours] 120811105437156726

Ce jour-là il pleuvait. La jeune femme avait le visage caché à demi par la capuche qu’elle avait rabattu pour ne pas finir trempée. Elle franchi le portail du jardin au pas de course pour arriver sur le palier dans le manoir. Un domestique vint l’accueillir pour la débarrasser de ses vêtements mouillés.
« Mademoiselle. Madame vous cherchait.
- Bien, Alann, est ce que Père et Sulivan sont rentrés ?
- Oui mademoiselle.
- Dîtes à Mère que je vais me changer avant de la rejoindre.
- Bien, elle vous attend dans le salon. »
Alisteria partie en direction de sa chambre à pas rapide pour y échanger les vêtements trempées contre des vêtements secs. Ensuite elle partit dans le salon pour y retrouver sa mère. Son père et son plus grand frère Sulivan étaient là eux aussi. Ce dernier était assis sur un fauteuil, coude sur l’accoudoir, la tête appuyée sur son poing. L’expression de son visage était étrange, d’habitude il était toujours heureux de revenir, quelque chose l’inquiétait. Brawen, son père se tenait face à la grande baie vitrée, les mains croisées dans le dos, regardant la pluie tomber avec fermeté. Il avait l’air de réfléchir et d’être légèrement déçu aussi. Tandis que sa mère était assise sur le canapé, les mains jointes sur ses genoux couverts d’une longue robe. La jeune fille se demandait ce qu’il se passait, elle avança à pas lent dans la salle en espérant croiser le regard de l’un d’eux. Le premier fut celui de Sulivan. Il lui fit un très bref sourire, avant de se lever et partir. C’est à mi-voix qu’elle demanda :
« Qu’est-ce qu’il se passe… ? Pourquoi m’avez-vous appelé… ? »
Un petit silence fut ensuite brisé par son père :
« - C’est Julian… il a rencontré un souci, et est parti…
- Ah… j’espère que ce n’est rien de grave. Quand est ce qu’il revient ?
- Probablement jamais, c’est mieux pour lui… et pour nous.
- Je n’y crois pas une seconde !
- C’est pourtant la vérité, ma fille.
- Non ! Je vais l’aider ! »
La jeune fille sortit de la salle en courant, son père s’était retourné pour l’appeler mais elle ne l’écouta pas. Elle alla jusqu’à la chambre de son frère, et ouvrit les placards pour voir si quelque chose avait disparu : Tout était là. Etait-il parti sans rien prendre ?
Elle décida d’aller vérifier jusqu’au monastère. C’est là qu’il travaillait après tout, et il avait fait vœux de pauvreté, étant prêtre.
Ce qu’elle faisait était risqué mais elle le ferait tout de même. Le monastère d’Evelan était plus loin dans la vallée de la reine. Il fallut d’abord qu’elle sorte de la capitale humaine. Elle s’arrêtait de courir parfois pour reprendre son souffle. La pluie continuait de tomber.
Alisteria essayait de prendre les chemins les plus sûrs pour y aller, en passant par les forts, les camps. Une chance pour elle, les centaures n’étaient pas en train d’attaquer. Plusieurs séraphins avaient quand même essayé de l’arrêter. Les parages n’étaient pas sûrs, et c’était dangereux pour une jeune fille de son âge.
Elle arriva enfin au monastère, elle alla directement demander où était Julian.
« Mais qui êtes-vous ? Regardez-vous, vous êtes trempées jusqu’aux os. »
En effet la jeune fille avait les cheveux en bataille plaqués contre son visage. Ses vêtements étaient tout contre sa peau, on pouvait croire qu’elle avait piqué une tête dans un lac. Il faisait froid, elle frissonna.
« - Je.. je suis sa sœur, Alisteria, je voulais vérifier s’il était encore là ou non…
- Je ne sais pas, il doit certainement être dans la bibliothèque ou bien dans le dortoir collectif. Tiens, prends donc cette couverture avant d’aller le voir. »
Pour elle l’espoir renaissait un peu, son père avait dû se tromper, mais il restait encore cette histoire de « problème ». Qui avait informait son père d’une telle nouvelle ? Certainement pas les moines. Elle ne préférait pas penser à l’hypothèse où Julian lui-même l’avait fait.
Alisteria fouilla le monastère de fond en comble, en répondant aux questions des moines qu’elle devait certainement déranger.
Aucune trace de Julian, personne ne l’avait vu depuis le matin même.
Elle retourna voir le moine supérieur pour lui expliquer la situation.
« Tu devrais rester ici pour la nuit jeune fille. »
Alisteria fit la moue et ne répondit pas, elle cherchait une excuse pour partir d’ici et partir à la recherche de son frère.
« - Mais il faut que je retourne chez moi, mes parents vont s’inquiéter…
- Je leur ai déjà envoyé un courrier pour les prévenir, ne t’inquiètes pas. »
Alisteria devait obéir sinon c’est son père qui viendrait la chercher directement.
Elle alla dormir avec les sœurs, sur un petit lit où elle était recroquevillée pour se réchauffer un peu. Elle pensa à Julian et les larmes lui montèrent aux yeux.

Le lendemain Alisteria partit du monastère, une fois sortie, elle apprécia le soleil sur sa peau. Elle regarda autour d’elle. La vallée de la reine ouvrait sur trois autres régions. Elle avait une chance sur trois de prendre le même chemin que Julian. Et encore, il était peut être retourné au promontoire pour prendre le portail Asura vers l’arche du lion, réduisant ses chance à une sur quatre. Elle soupira. Aucune chance de le retrouver, en plus la route était dangereuse. Elle manquait encore un peu d’entrainement pour partir toute seule à l’aventure. En plus Julian avait dû prendre beaucoup d’avance depuis la veille.
« Où comptes-tu aller comme ça ? »
La jeune élémentaliste sursauta et regarda dans la direction de l’homme qui avait parlé.
« - Sulivan !
- Je suis venu voir comment tu allée –il sourit. Tu m’as fait peur quand j’ai appris que tu étais parti comme ça. Comme Julian en fait.
- Tu sais ce qu’il lui est arrivé ?
- Non… père ne veut pas me le dire, et à toi non plus je présume ? »
Elle secoua la tête pour répondre négativement.
« - Heureusement que je suis arrivé à temps, sinon tu allais partir à la recherche de Julian.
- Non c’est faux ! Je me disais justement que c’était impossible, trop tard. Trop de chemin possible.
- Je suis sûr qu’il sait se débrouiller seul. Allez ce n’est pas très grave, je sais qu’il va revenir.
- C’est vrai ?
- Bien sûr que oui ! Il ne nous abandonnera pas comme ça, il va juste régler ses problèmes puis va revenir nous voir. »
Alisteria vient enlacer son grand frère qui lui rendit la pareil.
« Allez, rentrons à la maison petite sœur. »

[To be continued]

Alisteria Aubergarde. [En cours] 120820095812797888



Tu peux toujours être plus fort. Léve ta voix avec les premières lueurs de l'aube.
Il n'est qu'à un battement de coeur. L'espoir ne tient qu'à un rayon de soleil.
Les murmures de chants éloignés traversent la nuit jusqu'à ton coeur.
L'obscurité chante un chant violent, mais notre espoir peut encore renaître.
Les cauchemars arrivent là où les ombres grandissent.
Garde espoir, l'aube se lève.


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